Le SdKfz 161 Panzerkampfwagen IV, PzKpfW IV, ou Panzer IV, est un char moyen allemand utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale. Conçu dès avant le début du conflit comme char d'appui-feu et armé d'un canon de 7,5 cm court KwK 37 L/24 pour les Panzer IV Ausf. A / B / C / D / E / F, il est réarmé avec un canon long antichar 7,5 cm KwK 40 L/43 à partir de mars 1942 pour les Panzer IV Ausf. F2, puis L/48 pour la version G. Le PzKpfW IV est le char le plus utilisé par la Panzerwaffe, avec 9 000 exemplaires produits, et il a donné naissance à de nombreuses versions.
Le , la direction de l'armement de la Wehrmacht, le Heereswaffenamt, demanda l'étude d'un char « lourd » (il devint « moyen » avec l'apparition du « Tiger ») pour appuyer les Panzerkampfwagen III « moyens », en cours d'étude eux aussi, en fournissant des tirs anti-personnels grâce à un canon de 75 mm
à faible vitesse initiale. Le véhicule ne devait pas excéder la masse
de vingt-quatre tonnes, pour pouvoir emprunter les ponts de campagne, et
être capable d'une vitesse de 35 km/h sur route.
En 1935,
à la suite des essais de différents prototypes, le projet des usines
Krupp fut sélectionné pour la construction en série. Le premier PzKpfW
IV « A » sortit d'usine en octobre 1937.
Le blindage du Panzer IV Ausf. « A » était très faible avec 14,5 mm
d'épaisseur (16 mm en frontal de tourelle) pour un poids total du
véhicule de 18 tonnes. Cela semblait suffisant pour l'époque, mais dès
la série « B », l'épaisseur fut portée à 30 mm en frontal de tourelle et
de caisse, la masse de l'engin passant alors à 18,5 tonnes. Sur le
« J » d'avril 1944, le blindage en frontal tourelle sera de 50 mm, et de 80 mm en frontal caisse, pour une masse de 25 tonnes.
L'agencement interne comprenait cinq hommes : le pilote et un
radio-mitrailleur en caisse, le chef de véhicule, le tireur et le
pourvoyeur en tourelle. L'armement se composait du canon de 7,5 cm KwK
37 L/24 approvisionné avec 122 obus de 12 à 15 kg selon les versions sur
le « A » (80 du « B » au « F », 87 du « F2 » au « J »), une
mitrailleuse coaxiale MG-34
de 7,92 mm en caisse (excepté sur le « B » et le « D »), et une autre
en tourelle. Le moteur était un Maybach HL 108 TR de 250 CV pour le
« A », HL 120 TR ou TRM de 300 CV pour les autres modèles, donnant une
vitesse de 32,4 km/h sur route pour le « A » (10 km/h en tout-terrain),
42 km/h du « B » au « G » (20 km/h en tout-terrain), 38 km/h pour les
« H » et « J » (20 km/h en tout-terrain). L'autonomie avoisine les 200
km sur route et 130 km en tout-terrain pour tous les modèles. La
suspension se composait de huit roues de route indépendantes et quatre
galets de retour (trois pour le « J »). Les chenilles se composaient de
99 patins d'une largeur de 38 cm.
En mars 1942,
le remplacement du canon KwK 37 L/24 par le KwK 40 L/43 à bonne
capacité antichar (vitesse initiale de 740 m/s, 89 mm de blindage percé à
500 mètres sous une incidence de 30°) permet de répondre honorablement
aux blindés adverses. Le blindage, malgré un renforcement constant de
son épaisseur (80 mm en frontal de caisse et tourelle dès juin 1942),
reste vertical et les canons antichars alliés qui augmentent constamment
en puissance, tel le "17 pounder" anglais début 1943 posent problème.
En avril 1943, le "Panzer IV ausf G" est armé du 7,5-cm KwK 40 L/48 capable de percer 96 mm de blindage incliné à 30° à 500 mètres, 85 mm à 1 000 mètres, et encore 64 mm à 2 000 mètres.
Le Panzer IV était fiable, de faible coût, de puissance de feu
honorable, mais la conception de son blindage vertical limitait sa
résistance au feu. Il se montrait supérieur aux M4 Sherman américains ou
T-34/76 soviétiques, et tenait son rang face au T-34/85, mais il ne devint totalement dépassé que face aux chars JS-2 soviétiques ou M-26 américains, deux modèles de chars lourds. Il continua cependant à être utilisé jusqu'au dernier jour de la guerre en Europe.
Il fut employé pendant deux décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale et participa à plusieurs conflits, dont la guerre des Six Jours au sein de l'armée syrienne.
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