vendredi 24 mars 2017

Jagdpanzer IV/70





Le Jagdpanzer IV, Sd. Kfz. 162, était un chasseur de chars allemand basé sur le châssis du Panzerkampfwagen IV qui fut construit en trois versions principales au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il fut développé en dépit de l’opposition de Heinz Guderian, Inspecteur général des Panzertruppen, en remplacement du StuG III. Guderian estimait inutile de distraire des ressources de la production des Panzer IV car, selon lui, les StuG III et StuG IV jouaient encore pleinement leur rôle.
Néanmoins à la fin de 1942, le Waffenamt, le bureau de la Wehrmacht chargé de l’armement, demanda la mise à l’étude d’un projet de chasseur de chars basé sur le panzer IV, qui serait armé du canon de 75 mm dont était déjà pourvu le Panther: le PaK 42 L/70.
Contrairement à d’autres chasseurs de chars précédents comme ceux de la série Marder, ce canon était destiné à être intégré directement à la coque du Jagdpanzer(donc en casemate) de façon à lui conserver une silhouette aussi basse que possible.
Le Jagdpanzer IV conserva le châssis de base du Panzer IV, mais le bouclier frontal vertical d’origine fut remplacé par un nez fortement incliné. La disposition intérieure fut aménagée de façon à tenir compte de la nouvelle superstructure en déplaçant les réservoirs de carburant et les logements à munitions. Comme le Jagdpanzer n’avait pas de tourelle, il fut possible d’éliminer les moteurs auxiliaires qui à l’origine étaient destinés à la mouvoir.
L’armement consistait en un canon principal de 75 mm qui devait à l’origine être le PaK 42 L/70. Des ruptures d’approvisionnement eurent toutefois pour effet que pour la pré-production et le début de la production, un canon de type plus ancien, à savoir le 75 mm PaK 39 L/48 fut utilisé. Ces derniers avaient un tube plus court et moins puissant que le PaK 42.
Sur des versions plus tardives, le PaK 42, beaucoup plus massif, avait pour effet que le Jagdpanzer IV souffrait d’une surcharge à l’avant imputable également à son lourd blindage frontal. Ceci le rendait moins mobile et plus difficile à manœuvrer en terrain difficile, ce qui amena les équipages l’utilisant à la surnommer Guderian-Ente (le canard de Guderian). Ceci entraînait également une usure prématurée des bandages en caoutchouc des roues de route. Pour pallier cet inconvénient, les huit roues de route avant ont été remplacées par des roues tout acier.
Le prototype définitif du Jagdpanzer IV fut présenté en décembre 1943 et sa mise en production commença en janvier 1944, la version équipée du PaK 39 L/48 étant produite jusqu’en novembre. La production de la version armée du PaK 42 L/70 commença en août et se poursuivit jusqu’en mars ou avril 1945.
Il avait été prévu d’arrêter la production du Panzer IV lui-même à la fin de 1944 pour se concentrer uniquement sur la production du Jagdpanzer IV, mais cela ne fut pas concrétisé, les Panzer IV étant la « colonne vertébrale » de la Panzerwaffe, arrêter sa production aurait signifié perdre un flux de matériel régulier, alors que la demande était énorme.












































jeudi 23 mars 2017

JS-2 Stalin

Le JS-2 Stalin





Afin de contrer les chars lourds allemands Tigre et Panther, les ingénieurs soviétiques se penchèrent sur la conception d'un nouveau char de combat, devant allier fort blindage, bonne puissance de feu, fiabilité, vitesse élevée et bonne mobilité. Le résultat de ces recherches fut le JS-1, très semblable extérieurement au char KV-1S, avec de meilleures performances, une plus grande fiabilité mécanique ainsi qu'un meilleur blindage (100-120 mm d'épaisseur pour l'avant du châssis, contre 75 mm pour le KV-1S). La tourelle est, elle aussi, nouvelle (100 mm de blindage en frontal, contre 82 mm pour le KV-1S) armée d'un canon de 85 mm D-5T et de deux mitrailleuses DT de 7,62 mm. La mise au point et la production de cette nouvelle tourelle ayant été plus rapide que celle du nouveau châssis, elle fut montée sur un châssis de char KV-1s, ce qui donna naissance au KV-85.
Le nouveau châssis enfin disponible, coiffé de cette nouvelle tourelle, est nommé JS-1 ou JS-85. Environ 107 engins seront produits et utilisés sur le front, mais les premiers retours d'expériences sont mauvais : le blindage est trop peu épais et mal conçu, et le canon de 85 mm est trop peu puissant. La réactivité des ingénieurs soviétiques de l'époque ne peut être niée, même si les résultats obtenus s'appuient sur plusieurs années de recherches : en peu de temps, ils revoient entièrement le châssis du JS-1, dont le blindage de châssis frontal passe à 120 mm et à 160 mm pour la tourelle. Le canon de 85 mm est remplacé par le tout nouveau 122 mm A-19. Ce nouveau modèle fut nommé JS-2 et il supplanta rapidement les JS-85 et KV-85. Enfin, le 122 mm A-19 fut remplacé par le canon/obusier 122 D-25T, doté d'un nouveau frein de bouche et équipé d'un système de chargement semi-automatique. Cette troisième mouture est nommée JS-2 modèle 1944. Après guerre, une mitrailleuse DShK de 12,7 mm prend place sur la tourelle, et plusieurs autres modernisations apportées à l'engin donnent le JS-2M. 3 475 JS-2, JS-2 modèle 1944 et JS-2M sortiront des chaînes de montage, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Le JS-3, successeur du char JS-2 et de ses dérivés, apparaîtra en unité courant avril 1945 mais ne combattra pas en Europe du fait de la capitulation de l'Allemagne, et s'il fut ensuite envoyé en Extrême-Orient, la capitulation de l'empire nippon intervint avant son engagement au feu.








J'ai décidé de faire le JS- 2 Stalin numéro 432 que l'on voit régulièrement sur les photographie d'époque en mai 1945.